Histoire

De gauche a droite : M. HOCHART : chauffeur, M. Oscar PARDO : Ingénieur des mines, M. Gilbert SUEUR : le dernier mécanicien titulaire

Photo prise vers 1960 à Calais Maritime

L’HISTOIRE DES PACIFIC

A partir de 1932, André CHAPELON, ingénieur en chef à la compagnie du PO (Paris-Orléans) fit transformer aux ateliers de Tours une série de machine “Pacific” afin d’améliorer les performance au regard de la charge croissante des trains à remorquer.

Ces machines, les 3700, assurèrent dès lors un service extraordinaire, sans commune mesure avec ce qui était pratiqué à l’époque en matière de traction en vapeur.

Le réseau du Nord qui s’intéressait de près aux performances de ces machines baptisées les “reines de Tours”, organisa des essais comparatifs entre les différentes machines à la pointe de la technique de l’époque.

Il en est ressorti que la 3715 du PO se révéla la meilleure et la plus économique. Le Nord décida donc d’acquérir des Pacific PO réalisées par les ateliers de Tours par transformation d’une série de 3500. Il les numérota 3.1171 à 3.1190. De plus, le réseau commanda 28 autres locomotives identiques à l’industrie privée et qui reçurent les numéros : Nord 3.1191 à 3.1198 et 3.1111 à 3.1130.

C’est ainsi que naquit la 231E41 ou plutôt le numéro 3.1123 Nord aux ateliers Fives Lille.

 

 L’HISTORIQUE DE LA 3.1123 Nord ou 231 E 41

Elle fut mise en service la 14 janvier 1938 au dépôt de Calais.

Mutée ensuite à Fives le 2 décembre 1940,

Elle a été garée à Commines en RD (Réparation Différé) le 10 octobre 1944.

Elle a ensuite été reparée à Hellemmes puis sortie le 20 juin 1946.

Elle a été ensuite expédiée au dépôt de Calais par le dépôt de Fives.

Affectée au dépôt de Calais le 17 juillet 1947 avec le tender 37 A 64.

Vers 1955, son mécanicien titulaire était Albert CARTELET et son chauffeur Marcel HAVART.

Son dernier mécanicien titulaire fût Gilbert SUEUR avec Marcel Hochart comme chauffeur.

Elle a été radiée le 9 septembre 1963 à Calais.

En 1969, elle a été expertisé pour être présentée au musée de Mulhouse, mais ce fût la 231E22 qui fût choisie pour son meilleur état.

5 ans plus tard, en 1974 donc, la 231E41 a été vendue pour le franc symbolique par la SNCF auprès de la ville de Saint-Pierre-des-Corps.

Elle est exposée en monument publique à proximité du dépôt des locomotives, sur le boulevard des déportés à Saint-Pierre-des-Corps.

Depuis, les années ont passé et son état n’a cessé de se dégrader.

 

En 2003, cette dernière est devenue monument historique.

4 commentaires sur “Histoire”

  1. Cardon dit :

    Bonsoir, ancien corpopétrucien ancien cheminot de Tours domicilié au foyer des peupliers avenue stalingrad foyer SNCF pour célibataires j’ai bien connu cette locomotive en venant boire un coup au bistrot juste à coté jamais j’aurai pensé qu’un jour cette machine quitterait ce lieu pour être restaurée avec comme but un jour de la remettre sous pression et la faire rouler à nouveau comme par exemple la 2CC2 de l’APMFS de Chambéry un grand bravo à l’équipe de bénévoles qui œuvre à cette restauration j’imagine un jour cette machine grimpant de nouveau la cote de Caffiers terreur des mécanos de la ligne Amiens Calais

    1. Laurent Lalle dit :

      Bonsoir.
      Ils sont nombreux qui n’y croyaient pas, comme quoi, la persévérance paie toujours.
      Pour la rampe de Caffiers, c’est notre rêve à tous.
      Cordialement.

      Laurent Lalle

  2. Yves Gauchet dit :

    Mon père Marcel Gauchet, mécanicien à Calais a conduit cette E41 ainsi que la E44 (Flèche d’Or) et des 231 K dont j’ai oublié le n°. Il a travaillé en équipe avec Gilbert Sueur qui à l’époque était chauffeur. Son frère René Gauchet conduisait entre autres la E37 qui a détenu le record en 2h47 des 297 km que parcourait la Flèche d’Or en épuisant les 30 tonnes d’eau de son tender (dans le sens Calais Paris, Caffier ça descendait !). En stage d’étude j’ai eu la chance d’accompagner et de pratiquer (un peu !) la conduite de ces engins qu’un coup de régulateur malhabile et un train un peu lourd lançait dans une envolée de patinage sur place. Mais j’ai aujourd’hui 82 ans….

    1. Laurent Lalle dit :

      Bonjour.
      Tout d’abord, désolé pour cette réponse plus que tardive.
      Des changements dans mon activité professionnelle et pas mal de soucis familiaux m’ont tenus éloigné du site Internet et de la mise à jour de ce dernier.
      Je vais essayer à nouveau de raccrocher les wagons, et de faire ne sorte que le site soit mis à jour au moins une fois par mois.
      Un grand merci également pour ces précisions sur la famille Gauchet, nous avons parmi nous, Jacques Gauchet qui nous a souvent parlé de son Père, des “PO” et du dépôt de Calais.
      C’est avec plaisir, si vous le désirez, que j’échangerai avec vous sur ces sujets qui me passionnent.
      Bien cordialement.
      Laurent Lalle

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